N'Guessan Jean Christ Koffi

Si l’art oratoire était une discipline aux Jeux, les gbaeurs seraient sur les trois marches du podium

En ralliant, aux premières lueurs du jour, à partir de Yopougon, le palais de la culture de Treichville par le bateau-bus de la sotra*, l’on peut avoir la chance d’effectuer la traversée de la lagune en compagnie de certains personnages à part entière, mais tout de même entièrement à part. Ce sont les gbaeurs, comme on les appelle en Côte d’Ivoire, ou si l’on veut, les bonimenteurs…

Mais plus que le boniment, c’est d’une remarquable maîtrise de la parole dont font preuves ces véritables orateurs qui vous proposent des produits allant du dentifrice génial au déparasitant non moins fantastiques en passant par la pommade tout aussi miraculeuse, sans oublier la brosse à dent hors pair. Cela, dans un temps bien calibré : moins d’une dizaine de  minutes; et par des techniques éprouvées :

Détails de la technique :

Tout d’abord, pour capter l’attention, le gbaeur saluera gaiement l’auditoire  dans au moins une vingtaine  de langues locales de la Côte d’ivoire comme de la sous-région ouest-africaine : baoulé, bété, dioula, guéré, dan, agni, haoussa, nago, mossi, moré, dan, éwé, wolof, etc…

Pays de brassage, les locuteurs de ces langues se côtoient au quotidien en Côte d’Ivoire. L’anglais et l’espagnol  apparaissent souvent dans cette salutation, sans oublié  le fameux chinois qui arrache automatiquement des sourires et décontracte plus les visages.

Le gbaeur bénira ensuite tout l’auditoire, invoquant sur elle paix, joie,  prospérité, félicité, bonheur, etc.  Avec toutes les péripéties qu’a traversé  le pays, et la condition plus ou moins difficile des uns et des autres, ces prières matinales sont les bienvenues. De légers « Amen » et « Amina » fusent ici et là.

Ayant capté l’attention, geste à l’appui, très bien positionné (au bon milieu) de sorte à se faire entendre de tous, il entre dans le vif du sujet : la présentation de ses produits.

Ce sera pour l’un un médicament  contre les vers intestinaux, très efficace contre la constipation.  À acheter pour éviter d’aller aux toilettes simplement pour les ventiler. Évidemment beaucoup de non-dits dans ces dires arrachent des sourires complices dans l’auditoire.

Ce sera  pour un autre ce dentifrice 3 fois moins cher que son prix initial, mais surtout à se procurer pour soi-même ou pour en faire cadeau afin d’éviter à des gens de toujours descendre au terminus du bus, simplement parce qu’ils ne peuvent demander l’arrêt à cause d’une mauvaise haleine ; Ou encore est  très bon car il revigore les dents si bien  qu’on  évite de croquer dents et os à la fois en voulant croquer simplement les os.

Ce sera pour ce troisième, une brosse à dent certifié iso quelque chose… à avoir pour non seulement remplacer celle reçu en héritage ou qu’on prévoit laisser en héritage, mais aussi à conserver soigneusement, sinon cafards, souris, salamandres et margouillats l’utiliseront également et à tour de rôle. Donc finalement en la réutilisant, on bécote ces bestioles sans s’en rendre compte.

Ce sera enfin pour ce dernier une pommade extra. À utiliser en toute urgence par certaines personnes pour éviter qu’elles soient habillées de treillis sans pourtant être militaires, sinon on pourrait les confondre à des mutins, en clair pour éviter que leur corps soit couvert de dartres.

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L’art oratoire fait appelle à une somme de talents : humour, imagination, créativité, etc. Aux prochains jeux de la francophonie, il ne serait pas vain de l’ajouter aux 18 disciplines sportives et culturelles déjà présentes, simplement pour permettre au public visée par ces jeux, la jeunesse, de les cultiver davantage.

*sotra : société de transport abidjanais


Quand le cabri mort fait chef bandit ou #Abidjan2017 version nouchi

Athlètes ivoirien, très enjaillés (heureux), après les finales de 4 fois 100 m. Crédit Photo : Christ Koffi

Les jeux de la francophonie Abidjan 2017, ce sont des compétitions sportives, des concours culturels, mais aussi des attitudes.  A mi-parcours de cet événement sportif et culturel du monde francophone, pourquoi ne pas également jouer à en faire un point en argot ivoirien, pour ne pas dire en nouchi ?

Toute la Côte d’Ivoire a été impressionnée par le sprinter ivoirien Arthur Cissé Gueu lors des éliminatoires du 100 mètres homme. Très en verve durant cette phase de la compétition pendant laquelle il n’y avait pas l’homme pour lui, entendez par là il n’avait pas d’égal, ou encore il avait dja la foule (impressionné), il a pourtant manqué la médaille d’or en finale.  En nouchi, on dira simplement qu’ Arthur Gueu a fait chef bandit. Tout simplement parce qu’ « au début du film, chef bandit est toujours djaouli », comme le dit un proverbe nouchi.   Parce qu’en se référant à la réalité, on peut bien remarquer que dans les premiers instants d’un film d’action, le bandit est très entreprenant, mais le film se termine pourtant sur son échec.

Le sprinter ivoirien peut, lui, se consoler avec sa médaille d’argent. Ce qui n’est pas le cas pour l’équipe de foot de la Guinée qui a vraiment fait chef bandit. Elle a débuté la compétition en trombe en battant la Côte d’Ivoire sur son terrain, mais pour finir, elle n’a pu se qualifier pour le tour suivant.

Par manque de fair-play certains iraient jusqu’à dire que les footballeurs guinéens sont des plai’antins, sous-entendu des plaisantins.  Face à la Côte d’Ivoire, super favoris, ils se sont comportés en cabri-mort. Ce qui signifie qu’ils n’avaient rien à perdre, ils ont  donc joué sans pression. Ou si l’on veut, on peut également dire que leur cœur n’était mort devant les Eléphants. Au contraire, ils se sont tchou ‘n. Se tchou’n, c’est se donner, se sacrifier, être volontaire.

C’est pour les Eléphants qui était grave. Entendons par là, ce sont ces derniers qui avaient la pression. Cependant, sans doute motivés par ce proverbe nouchi « un chef n’est pas un chiffon », entendez par là « on n’est pas n’importe qui », les Eléphants ont pu se qualifier pour la demi-finale. Par ailleurs Arthure Cissé Gueu a prouvé qu’il est un chef  (a de grandes qualités) en contribuant à la victoire de la Côte d’Ivoire au relais 4 x 100.

l’équipe de Côte d’Ivoire du relais 4 fois 100 m. Crédit photo : Christ Koffi

Ce dernier, selon les spectateurs du stade Félix Houphouët-Boigny, doit d’ailleurs sa défaite à la finale du 100 m à sa distraction. « Il sautait trop ! », disaient-ils, sous-entendu, « il était distrait ». Mais « Premier gaou n’étant pas gaou », au 4 x 100 il est resté tran (concentré). Sinon, une défaite ferait de lui un gnata. Dixit le célèbre proverbe nouchi : « Premier gaou n’est pas gaou, c’est deuxième gaou qui est gnata » : « Une personne avertie en vaut deux ». Les responsables de la fédération ivoirienne de jonglerie devraient s’inspirer de ce proverbe. Leur rouskaskas, entendez par là leur désorganisation, a empêché à la Côte de faire de faire mieux qu’une médaille de bronze à la finale de cette discipline. Ignace Kassio, l’ivoirien, concouru en individuel, alors qu’en équipe, la Côte d’Ivoire aurait gâté le coin, ou si on veut, aurait fait des merveilles.

Sortons  du cadre des compétions sportives pour les concours culturels, en particulier le gbrabattage, ou si vous voulez le conte. Le grabatteur, entendez par là, le conteur, congolais Moussoki Mitchum a remporté l’or. Il était simplement mauvais ce mercredi soir, très mauvais même !

Attention : être mauvais en nouchi, c’est être très bon, performant. On emplois  mauvais pour reconnaitre la valeur d’une personne parce que sa performance ne fait pas l’affaire de ses adversaires.  Il a simplement fait la sauce de ses adversaires. Ou si l’on veut il les a battus.  Dans l’ensemble, le gbrabattage est encore enjaillants de nos jours, entendez par là fascinants, car il draine du monde. Il dja foule, en somme.

Juste pour informer au sujet des activités périphériques à ces 8ème jeux de la francophonie, l’on a bien remarqué que des  bénévoles étaient traités en valval, ou si l’on veut traités sans valeur, avec négligence. Difficile pour eux de se nourrir et se déplacer sur les sites d’affectation, comme l’a rapporté notre confrère. Comme quoi « Gbê est mieux que drap ».  Ce  qui signifie, dire ses quatre vérités pour éviter les humiliations à l’avenir. Jusqu’à maintenant aucune nouvelle au sujet de l’amélioration de la situation des bénévoles, ces barrasseurs (travailleurs) de l’ombre. Espérons simplement que ces jeunes ne soient pas traités plus longtemps en ça fait rien, ou si voulez dans l’irrespect et  l’indifférence totale.

Une chose est sûre, malgré quelques djaboudjabou, ou des impairs, les athlètes ivoiriens comme le comité d’organisation des jeux doivent kètèkèté, on si on veut doivent faire des mains et des pieds, pour que le visage de la Côte d’Ivoire ne soit pas versé par terre ; entendez pas là pour que l’image la Côte d’Ivoire ne soit pas ternie.

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Le concours de la sculpture au service du développement durable

Les jeux de la francophonie #Abidjan2017 ont été placés sur l’égide du développement durable. C’est d’ailleurs en raison de son engagement à organiser des jeux écologiques que la Côte d’Ivoire a obtenu ces 8ème jeux de la francophonie. Et le concours de sculpture qui se tient sur le site de la bibliothèque nationale est là pour le prouver.

Les artistes en compétition utilisent en effet des matériaux de récupération trouvés sur place, à Abidjan, pour la création de leurs œuvres.  Le Camerounais Jean Michel Dissaké par exemple se sert d’un ancien sceau de peinture et des morceaux d’une vieille pelle,  trouvé sur le site du village des jeux,  pour la réalisation de son projet artistique : la confection d’un visage.

Jean Michel Dikassé, sculpteur camerounais, Crédit photo : Christ Koffi

Le Burkinabé Fonana Zamiri Yaya, quant à lui, utilise des vieux tuyaux d’échappement et  du fer à béton trouvés en ville.  Les concurrents luxembourgeois, mauriciens et libanais ont, pour leur part, collecté dans les environs d’anciennes bouteilles plastiques.

 

Fofana Yaya, Sculpteur burkinabé. Crédit photo : Christ Koffi

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À un pas de ces derniers, l’ivoiriens Edmond Bahueba Kouamé travaille, et à la tronçonneuse s’il vous plaît, sur un rejet de Merina. C’est du bois blanc, très exploité parce que bon marché. Ses confrères congolais et malgache sculptent également un totem sur ce bois qui doit être protégé, selon Edmond Kouamé sinon, il disparaitra.

Le Nigérien Hamidou quant à lui fait d’une pierre deux coups. Sur une merveilleuse toile fait d’anciens tubes de dentifrice, de coquilles d’escargots, de graines sauvages, de brindilles mortes, et d’autres éléments naturels ramassés ici et là, décrit les mauvais comportements de l’homme sur la nature : déboisement et insalubrité.

L’artiste Nigérien Hamidou. Crédit photo : Christ Koffi

De vieux fils de fer et de l’argile locale sont les matériaux de travail de la canadienne  Emilie-Grâce Lavoie qui a choisi d’en faire un masque, certainement à cause du respect qui doit être accordé à la nature.

La sculpteuse canadienne Emilie-Grâce Lavoie. Crédit photo : Christ Koffi

Non loin d’elle, l’architecte entièrement à part, ou à part entière, c’est selon, Kong Vollac construit, sans aucune autre source d’énergie que sa méticulosité et sa patience, et la précision de ses doigts, un immeuble de brindilles bambou de chine 100% écolo.

Kong Vollac Sculpteur cambodjien. Crédit photo : Christ Koffi

Avec les concurrents du concours de sculpture de ses jeux de la francophonie #Abidjan2017, tout est réutilisé. Les déchets sont en effet transformés en matière première suivant le concept d’économie circulaire cher au développement durable. Cette belle initiative doit inspirer.

Des bouteilles plastiques récuprées. Crédit photo : Christ Koffi

Cependant évitons d’aller si vite en besogne car comme on le dit communément « à quelque chose, malheur est bon ». En effet, selon les témoignages de  nos artistes, ils n’ont  utilisé ces matériaux là qu’en seconde option car tout ce qui leur a été promis comme matériaux n’a pas été disponible.  Chacun s’est donc débrouillé pour trouver ce avec quoi travailler.


Petit lexique #Nouchi à destination des jeux #Abidjan2017

L’actualité sportive et culturelle de la Côte d’Ivoire, c’est les jeux de la francophonie qui s’y tiendront du 21 au 29 juillet prochain à Abidjan. Le nouchi, véritable patrimoine linguistique et culturel ivoirien, s’y invitera certainement dans les tribunes, les quartiers et les rédactions. Visitons juste un petit peu le nouchi en rapport avec les jeux.

– Avant tout le jeu se dit gbôrôli en nouchi, par exemple : les gbôrolis de tous les gbaeurs de français, entendez les jeux de la francophonie.

Le verbe jouer se dit simplement Gbôrô qui veut aussi dire se laver selon le contexte. Gbôrô désigne jouer parce que c’est une onomatopée qui traduit tant bien que mal les contacts physiques pendant la pratique des sports, collectifs notamment. D’ailleurs un acte rude ou d’anti-jeux vis-à-vis d’un adversaire se dit aussi gbôrô.

À l’origine, gbôrô voulait seulement dire jouer au foot. Mais avec le temps et la pratique d’autres sports collectifs prenant de l’ampleur, son sens s’est aussi élargi. Par exemple :

On a beau gbôrô Didier Drogba, ya pas l’homme.

Le plus important est certes de participer à ces jeux, mais la victoire procure plus de joie. Visitons donc le lexique de la victoire en nouchi.

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Petite lexique de la victoire

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  • Battre, vaincre se dit botter en nouchi. Exemple : Les Éléphants footballeurs ont botté les Blacks stars du Ghana à la finale de la CAN 2015 pour remporter la coupe.
  • « Être rouge » en nouchi, c’est être en pleine forme. Exemple : Ruth Gbagbi, la championne ivoirienne du monde du taekwondo dans sa catégorie, est très rouge en ce moment. Ses adversaires sont prévenues.
  • Le, la meilleur (e) se dit ya pas l’homme (pour) … en nouchi. Exemple : Ya pas l’homme pour le judoka français Teddy Riner dans sa catégorie.
  • « Ya pas l’homme » peut aussi se traduire par ya pas d’égale. Cette expression a émergé avec l’artiste ivoirien DJ Arafat qui, pour se vanter, a pour habitude de dire : « ya pas l’homme pour moi », sous entendu : « Je suis le meilleur artiste DJ de la Côte d’Ivoire ». Exemple : Ben Youssef Méité, le sprinteur ivoirien, Ya pas l’homme !
  • « Dja foule » ou « dja la foule », ou encore dja c’est impressionner, réaliser des prouesses. Cette expression est composé du terme dja qui signifie tuer et foule. C’est dans l’esprit, réaliser une tuerie, comme on le dit souvent dans le domaine de la musique pour désigner un titre qui fait vraiment l’unanimité.Exemple : Marie Josée Ta lou, la sprinteuse ivoirienne, va dja (la foule) lors des gbôrôlis des gbaeurs de français. Mais attention, dans un autre contexte et à l’origine, dja foule (sur) veut dire laisser éclater sa colère, gronder quelqu’un.Exemple : les organisateurs des jeux mettent le paquet pour ne pas que le président dja foule sur eux après. Synonyme de dja foule : tuer (dans le sens de réaliser une tuerie, un exploit), gâter le coin. Exemple : On espère simplement que Murielle Haouré va gâter le coin, comme par le passé.

Des jeux, ce n’est pas que la victoire, il y a aussi la défaite.

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Petit lexique de la défaite

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  • – Échouer, c’est taper poteau en nouchi.
    Cette expression pleine d’histoire est née en 2006 lors des éliminatoires zone Afrique pour le mondial de foot de la même année. A la dernière journée en effet de ces éliminatoires, il suffisait que le footballeur Camerounais Pierre Womé marque un pénalty obtenu par son équipe en fin de match pour qualifier celle-ci au mondial. Mais malheureusement, son tire échoua sur le poteau gauche du gardien égyptien, éliminant du coup son équipe à l’avantage de la Côte d’Ivoire qui avait remporté son match contre le Soudan. D’où l’expression taper poteau pour désigner la défaite, l’échec. Exemple : Les Éléphants ont tapé poteau à la CAN 2017.
  • – Synonyme de taper poteau : tirer dans l’eau, cogner mur, zaer. Terme voisin : dégba qui veut dire décevoir.
  • Ce mot est composé d’une syllabe du nom de Laurent Gbagbo et du préfix qui marque la négation. L. Gbagbo qui a inspiré plusieurs mots nouchi n’est donc pas étranger à la création de dégba. Opposant, il enchantait l’auditoire et inspirait succès. Toute attitude contraire n’est donc que dégbaüre (déception). Exemple : Éliminés au premier tour de la CAN, les Éléphant footballeurs ont dégba les Ivoiriens. Du sélectionneur aux joueurs, rien que de la dégbaüre !
  • Faire quelque chose cadeau : n’obtenir aucun résultat, sous entendu également sans avantage, sans retombée financière.
    Exemple : On espère que la Côte d’Ivoire n’aura pas organisé les jeux de la francophonie cadeau.
  • Être un sac, c’est être nul en nouchi. Pourquoi ? Parce que le sac est à la merci des gens. Ils peuvent le transporter comme ils veulent. Exemple : Pour des ivoiriens, les Éléphants footballeurs sont aujourd’hui des sacs, parce qu’ils ne font que taper poteau depuis quelques temps.
  • Synonyme de sac : plai’antin, sous entendu plaisantin.

Ces jeux, ce ne sera pas que la victoire ou l’échec ce sera aussi tout un univers que traduit également le nouchi.

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Quelques expressions diverses

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  • – Enjailler en nouchi, c’est faire plaisir. S’enjailler, c’est se faire plaisir. Enjaillement, c’est le plaisir. Exemple : Les participants aux jeux de la francophonie s’enjailleront et enjailleront aussi. Rien que de l’enjaillement en somme. Ce terme vient de l’anglais enjoy.*
  • – Banquetter : terme très festif en français, en nouchi, c’est tout le contraire, c’est comme on le dit familièrement taper banquette. Synonyme : casser banc. Dérivé : casseur de banc = banquetteur. Exemple : Pour éviter de casser banc, de nombreux footballeurs ivoiriens ont choisi de jouer avec les sélections de la sous-région.
  • Foule va dja : ce sera un véritable succès. Exemple : Qu’on ne s’inquiète pas pour ces jeux, foule va dja.
  • Tuer le cœur : faire peur, inspirer la peur. Exemple : Le Nigérien Issoufou Alfaga Abdoulrazak, champion du monde de taekwondo dans sa catégorie tue déjà le cœur de ses futurs adversaires.

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Proverbes nouchi du jour

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« Un doyen n’est pas moyen ».

Ce proverbe pourrait avoir pour équivalent « On apprend pas a un vieux singe à faire des grimaces ». C’est un proverbe assez récent qui a vu le jour avec la vie politique ivoirienne animé en général d’hommes d’un certain âge ; mais il a surtout pris de l’ampleur avec les performances du footballeur ivoirien Didier Drogba malgré son âge avancé pour un sportif de haut niveau, il remporta la league des champions européenne avec Chelsea.

Explication : les anciens tirent toujours leur épingle du jeu. Comme quoi, les jeunes athlètes sont prévenus, « Un doyen n’est pas moyen ».

« Dindinman n’a pas luck » se traduit par « La chance sourit aux audacieux ». Le dindinman, c’est cet individu qui hésite beaucoup. Exemple : les champions ne sont pas des dindinman, tout simplement parce que dindinman n’a pas luck.

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Expression nouchi du jour

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Boro d’enjaillement !

Prenez ou prends du plaisir ! Boro est un terme Dioula qui veut dire sac. Cette expression a été détournée pour exprimer quelque chose de positif. Sinon, à l’origine, notamment dans la deuxième moitié des années 90 et sur la première moitié des années 2000, Boro d’enjaillement était le nom d’un jeu dangereux auquel s’adonnaient les lycéens ivoiriens. Ils prenaient en effet plaisir à effectuer des acrobaties sur un bus en marche. Beaucoup en ont trépassé.

Notre plus grand souhait, c’est que ces 8ème jeux de la francophonie soient enjaillants. Bôrô d’enjaillement aux participants, aux organisateurs, à tous !

Je reste confiant, foule va dja !