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Le concours de la sculpture au service du développement durable

Les jeux de la francophonie #Abidjan2017 ont été placés sur l’égide du développement durable. C’est d’ailleurs en raison de son engagement à organiser des jeux écologiques que la Côte d’Ivoire a obtenu ces 8ème jeux de la francophonie. Et le concours de sculpture qui se tient sur le site de la bibliothèque nationale est là pour le prouver.

Les artistes en compétition utilisent en effet des matériaux de récupération trouvés sur place, à Abidjan, pour la création de leurs œuvres.  Le Camerounais Jean Michel Dissaké par exemple se sert d’un ancien sceau de peinture et des morceaux d’une vieille pelle,  trouvé sur le site du village des jeux,  pour la réalisation de son projet artistique : la confection d’un visage.

Jean Michel Dikassé, sculpteur camerounais, Crédit photo : Christ Koffi

Le Burkinabé Fonana Zamiri Yaya, quant à lui, utilise des vieux tuyaux d’échappement et  du fer à béton trouvés en ville.  Les concurrents luxembourgeois, mauriciens et libanais ont, pour leur part, collecté dans les environs d’anciennes bouteilles plastiques.

 

Fofana Yaya, Sculpteur burkinabé. Crédit photo : Christ Koffi

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À un pas de ces derniers, l’ivoiriens Edmond Bahueba Kouamé travaille, et à la tronçonneuse s’il vous plaît, sur un rejet de Merina. C’est du bois blanc, très exploité parce que bon marché. Ses confrères congolais et malgache sculptent également un totem sur ce bois qui doit être protégé, selon Edmond Kouamé sinon, il disparaitra.

Le Nigérien Hamidou quant à lui fait d’une pierre deux coups. Sur une merveilleuse toile fait d’anciens tubes de dentifrice, de coquilles d’escargots, de graines sauvages, de brindilles mortes, et d’autres éléments naturels ramassés ici et là, décrit les mauvais comportements de l’homme sur la nature : déboisement et insalubrité.

L’artiste Nigérien Hamidou. Crédit photo : Christ Koffi

De vieux fils de fer et de l’argile locale sont les matériaux de travail de la canadienne  Emilie-Grâce Lavoie qui a choisi d’en faire un masque, certainement à cause du respect qui doit être accordé à la nature.

La sculpteuse canadienne Emilie-Grâce Lavoie. Crédit photo : Christ Koffi

Non loin d’elle, l’architecte entièrement à part, ou à part entière, c’est selon, Kong Vollac construit, sans aucune autre source d’énergie que sa méticulosité et sa patience, et la précision de ses doigts, un immeuble de brindilles bambou de chine 100% écolo.

Kong Vollac Sculpteur cambodjien. Crédit photo : Christ Koffi

Avec les concurrents du concours de sculpture de ses jeux de la francophonie #Abidjan2017, tout est réutilisé. Les déchets sont en effet transformés en matière première suivant le concept d’économie circulaire cher au développement durable. Cette belle initiative doit inspirer.

Des bouteilles plastiques récuprées. Crédit photo : Christ Koffi

Cependant évitons d’aller si vite en besogne car comme on le dit communément « à quelque chose, malheur est bon ». En effet, selon les témoignages de  nos artistes, ils n’ont  utilisé ces matériaux là qu’en seconde option car tout ce qui leur a été promis comme matériaux n’a pas été disponible.  Chacun s’est donc débrouillé pour trouver ce avec quoi travailler.

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Auteur·e

revedehaut

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