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Les "pères fondateurs" de la Francophonie, de parfaits inconnus pour la jeunesse

Vendredi 22 Juillet 2017, l’ouverture des VIIIe Jeux de la Francophonie s’est déroulée dans une ambiance haute en son et en couleur au stade Félix Houphouët Boigny. Les organisateurs ont brièvement présenté au cours de cette cérémonie, les personnalités politiques qu’on désigne de « pères fondateurs » de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Un peu d’histoire…

Le terme « francophone » aurait été utilisé pour la première fois dans l’ouvrage « France, Algérie et colonies » publié en 1880 par le géographe français Onésime Reclus (1837-1916). Ensuite, à la fin du 19ème siècle, la francophonie est devenu un concept linguistique. La francophonie désigne alors l’espace qui regroupe tous les pays qui ont pour langue officielle le « français« .

A qui doit-on la création de l’OIF ?

Les jalons de l’OIF ont été posés à Niamey en 1970 à travers la création de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). L’objectif des « pères fondateurs » était de favoriser la solidarité entre les Etats francophones. Dans le clip diffusé lors de la cérémonie d’ouverture, voici les quatre pères fondateurs que l’on a pu entendre :

Poète et écrivain, L. Senghor fut le premier président de la République du Sénégal (1960-1980). Il fut également le premier Africain à siéger à l’Académie française en 1983.

Après ses études d’avocat en France, H. Bourguiba revient en Tunisie pour militer dans les milieux nationalistes. En 1934, il fonde le Néo-Destour, un mouvement pour l’indépendance. Il devint par la suite le premier président de la République de Tunisie entre 1957 et 1987.

Professeur de formation, H. Diori était l’une des figures nigériennes à l’indépendance de son pays et l’un des artisans de la création de l’OIF. Il fut le premier président de la République du Niger de 1960 à 1974.

N. Sihanouk est l’une des figures dominantes de la vie politique cambodgienne. Il fut nommé en 1941 roi du protectorat français du Cambodge à l’âge de 18 ans. Il permit par la suite à son pays d’accéder à l’indépendance le 17 octobre 1953.

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Un 5ème père fondateurs ?

Pour être vraiment complet, notons que le projet de création de cette union des pays francophones a été soutenue par Jean-Marc Léger (Canada-Québec) 1927- 2011, écrivain et journaliste québécois. Il est également considéré comme l’un des « pères fondateurs » de l’organisation actuelle.

Que sait la jeunesse de ces « pères fondateurs » ?

La Francophonie des pères fondateurs a bien évolué depuis. Mais, force est de constater, que peu de jeunes francophones connaissent véritablement ces personnalités.

«Pour être sincère, je ne connais pas les pères fondateurs de la Francophonie», explique Sarah, gestionnaire de stand au pavillon de la Francophonie.

« A part le Président Senghor, les autres noms cités ne me disent pas grand-chose », avoue Eric M., un exposant au village des partenaires au Palais de la Culture.

« J’ai lu quelques documents sur la Francophonie mais il y a de cela plusieurs années. Je ne me souvient pas des pères fondateurs », affirme Patricia, une visiteuse du village des partenaires au palais de la culture.

L’OIF ne gagnerait-elle pas à mieux faire connaitre ces personnalités aux nouvelles générations ?

Mais, en attendant que l’organisation se penche sur la question, les milliers de jeunes réunis à Abidjan sont déjà dans les starting-blocks pour donner du plaisir et s’amuser.

Maintenant, place aux jeux,

Bon Jeux de la Francophonie 2017 à tous !

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Auteur·e

jallaski

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