Odilon Doundembi

Tristan Gaël Kangbazou donne le sourire au peuple centrafricain

Tristan Gaël Kangbazou double médaillé de bronze de la RCA (Photo: Odilon Doundembi)

Après avoir remporté une médaille de bronze en saut en longueur Homme, l’athlète centrafricain de la catégorie Handisport Tristan Gaël Kangbazou vient de donner une lueur d’espoir à son pays en décrochant une autre médaille de bronze sur 200m Homme. Il est classé 3e de sa course avec un chrono de 27 secondes derrière deux athlètes français qui ont fait respectivement 24 et 25 secondes.

Au départ, le jury ne voulait pas donner de médaille aux gagnants de cette course car il s’agit du trio qui avait remporté les mêmes titres  en saut en longueur.  J’ose croire qu’il s’agissait d’une confusion sinon je ne comprends pourquoi on nous a fait attendre durant deux heure pour célébrer la remise de médailles des trois athlètes.

La République Centrafricaine subit des moments les plus sombres de son histoire depuis 2013. Malgré la piètre prestation de la RCA  à ces 8é jeux de la francophonie, l’exploit de cet athlète sonne comme une victoire pour les centrafricains. Les messages d’encouragement ne cessent de pleuvoir sur les réseaux.

Comme une victoire pour les centrafricains

Selon le Directeur Technique d’Athlétisme centrafricain monsieur Bruno Yalimendé et en même temps entraîneur,  Tristan est un athlète déterminé qui prend parfois des initiatives d’entrainement tout seul pour garder la forme et améliorer sa performance.

Le jeune homme m’avait promis à la veille de cette course de faire retentir l’hymne national de la RCA au Stade Félix Houphouët-Boigny.

Tristan Gael Kangbazou est un sportif polyvalent capable de concourir dans plusieurs disciplines de sa catégorie. Il suffit de le mettre dans les meilleures conditions de préparation pour qu’il crée la surprise lors des prochaines compétitions internationales.


Les volontaires d’assainissement héros discrets d’#Abidjan2017

Beaucoup de gens saluent le bilan à mi-parcours de l’organisation des Jeux d’Abidjan. Des centaines de personnes sans distinction de race, de religion, et de nationalité se sont engagées de leur plein gré pour contribuer à la réussite de ces dix jours de fête. On les appelle des bénévoles de la francophonie. Ces derniers ont été d’abord sélectionnés puis formés avant d’être déployés sur les différents sites de Jeux. Focus sur celles et ceux qui font le travail le plus ingrat malgré son immense utilité.

Mon ami Serge fait le faro avec moi

Ils sont repartis dans plusieurs commissions parmi lesquelles il y a celle d’assainissement et le développement durable.

Aude et Anita, toutes deux  bénévoles de ce service  ont accepté d’échanger avec moi sur le sujet. Leur travail consiste entre autre, à veiller sur la propreté des sites (lieux où se déroulent les événements) et à sensibiliser le public à adopter des comportements responsables vis-à-vis de l’environnement.

Les volontaires, après plusieurs heures de travail se reposent à même le sol.

Ils sont sollicités à tel point que quand il y a un petit temps creux entre les compétitions, ils en profitent pour se reposer dans l’attente de leurs rations alimentaires.

Les ramasseurs de poubelles du palais des sports

Je salue la bravoure et le dévouement de ces personnes qui se mettent au service des autres en préservant notre santé. Elles méritent toute notre attention et forcent le respect.


Les caricaturistes du pavillon des partenaires de la francophonie

J’ai fait la connaissance de messieurs Konan N’gessan Xavier et Attoungbré  Théo dont la capacité de reproduction des images et de réalisation de portait m’éblouit.

L’un de ces deux caricaturistes a accepté de me parler de l’ambiance de son travail qu’il dit pratiquer par passion. Pour M. Konan, c’est un grand honneur, non seulement d’être retenu parmi les talents  de Côte d’Ivoire, mais aussi de voir autant de monde s’intéresser à ce qu’il fait. Les jeux de la francophonie d’Abidjan accueillent  plusieurs personnes venues de différents pays. C’est donc pour lui un bon moyen de promotion.

 

M. Konan N’gessan Xavier en train de réaliser mon portrait.

Cependant, ce n’est pas aisé de satisfaire tout le monde car les caricaturistes sont « en sous-effectif  » au pavillon de la francophonie. Il me l’a évoqué en ces termes : « comme vous le constatez, aujourd’hui il y a une longue file d’attente or nous ne sommes que deux (portraitistes), du coup, c’est difficile de prendre une pause. »

Chacun veut absolument rentrer avec un souvenir (tel était mon cas, pour être honnête).

Le public en file d’attente face au trio de caricaturistes.

Je vous propose de contempler par la même occasion les œuvres de M. Theo l’artiste d’hier au pavillon des partenaires.

Photo: Benjamin Yobouet

Il suffit de vous mettre à quelques centimètres en face de lui pour qu’il crache votre portrait.

M. Théo entrain de caricaturer Iss Bill.

Le portrait craché du blogueur Tchelina SORO.

Soro avec son portrait en mains.

 

 

 

 


À la rencontre des athlètes centrafricains

La République Centrafricaine a fait sa première apparition hier sur la piste d’athlétisme du stade Félix Houphouët-Boigny. Je suis parti à leur rencontre.

DJALLA Jospin Legrand

DJALLA Jospin Legrand (photo: O. Doundembi)

Sprinter , il fait partie de la nouvelle génération d’athlètes centrafricains.
Recordman national, il entre en compétition à partir du Mardi sur 200 et 400 m.
Il reste confiant et compte faire de son mieux afin de rendre le sourire à son peuple.

Il en profite pour lancer un message de paix à l’endroit de ses compatriotes en demandant aux groupes armés de déposer les armes car sans la paix, le sport ne peut se développer.

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Victoire Mandaba

V. Mandaba (Photo: O. Doundembi)

Elle a représenté la RCA dans plusieurs compétions internationales, dont la dernière en date, les JO de RIO 2016. C’est elle qui a ouvert le bal sur 800m Femme et s’est  classée avant-dernière avec un chrono de 2’15’’08.

Je me suis approché d’elle juste après la course. Elle était très déçue de sa performance car ce n’est pas ce qu’elle voulait. Victoire est une athlète ambitieuse, déterminée, qui aime gagner. Malgré cela, toutes ses tentatives d’obtention de bourse pour un stage de formation depuis cinq ans sont tombées à l’eau. Elle déplore l’absence de compétions locales avant les rencontres internationales et les mauvaises conditions d’entrainement.

Une situation pas facile à gérer, puisqu’en cas d’échec, certaines personnes pointent du doigt les sportifs, les traitant de paresseux, de touristes…A mon avis, les dispositions ne sont pas prises pour qu’elle, et les autres athlètes, puissent parvenir à leur plus haut niveau.

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NZALE Franck Laskony

Franck Nzalé (Photo: O. Doundembi)

Ayant la main amputée, il concourt lui dans la catégorie handisport en course de vitesse (200m), ainsi qu’en saut en longueur.
Plutôt serein, il déclare :

«si Dieu le veut, je rentrerai avec une médaille au pays car mon objectif est de finir parmi les trois premier ».

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Ketura Dorcas Ndoyé-Ti-Nzapa

La dernière athlète à répondre à mes questions participera aux 200m et 400 m Femme. Elle mise également sur un titre et confirme les mauvaises conditions de préparation (en dépit des efforts de la fédération centrafricaine).

« Cette discipline individuelle est difficile, elle doit être prise en considération au même titre que le football, le basketball »

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A cinq jours de la compétition, les athlètes ont appris qu’ils n’allaient pas participer à ces jeux car la fédération centrafricaine d’athlétisme n’avait pas les moyens d’assurer le transport de ses représentants sur Abidjan. C’est l’Organisation Internationale de Francophonie qui leur a payé les billets d’avion…