A.B. Ladji Coulibaly

Ivoire Académie Marionnette confirme sa médaille d’or de Nice à Abidjan

Abidjan, Canal Aux Bois, place des arts de la scène. Le « Après la Pluie, l’embellie » pour la Côte d’Ivoire qui vient d’ajouter au médailles d’Or déjà glanées, une autre, grâce à son équipe de marionnette géante. Le temps pluvieux de ce mercredi 27 juillet 2017 a laissé perplexe. On aurait parié que les dieux sanctionnaient le Comité des 8e jeux de la francophonie pour n’avoir pas encore tenue de discours francs aux bénévoles qui s’échinent depuis 8 jours à la tâche. Mais les prières des géants, plus proches du ciel, ont été entendues. Le soleil à vite fait de reprendre sa place pour laisser les humains voir le spectacle des géants.

Les Géants en compétition

Huit (8) troupes de huit pays francophones étaient sur scène pour l’une des trois places en jeu. Parmi elle le Mali, le Burkina-Faso, La Côte d’Ivoire, Le Canada, Le Cameroun, Madagascar…

Huit géants dont la grandeur n’handicape en rien l’agilité. Ils dansent au rythme de toutes musiques. Ils sautent. Ils coupent. Ils décalent. Ils libèrent aussi bien en Zouglou, Soukouss, Makossa, qu’en Hip-Hop et R&B… avec aisance. Mais qui et comment ?

Dans les entrailles des ces géants, la force motrice qui les fait mouvoir est humaine. Des hommes, des nains dont l’art des doigts, la force des biceps et triceps,  l’agilité des gestes donnent de l’allure aux grands faits de fer, d’étoffes, de bois, de fils, de cordes…Dans leurs monde inconnu, ils offrent le spectacle, ils égaient le spectateur, l’ébouillit…

[alert type= »info » dismiss= »no »]Voir aussi: Ma première fois avec les Marionnettes de Yao Raissa[/alert]

Ivoire Marionnette Académie : Les bleues remportent l’or

Une histoire de transmission du savoir. Après les 7e Jeux tenus à Nice en 2013 l’équipe ivoirienne lauréate de la médaille d’or a mis en place un mécanisme de transmission de son savoir-faire aux jeunes. 4 ans plus tard, à l’occasion des VIIIe Jeux d’Abidjan, l’occasion de tester le fruit des temps d’école, de formation, se présente… Les nains entrent dans le géant à l’allure de tente La Bulle Bleue. On pense tout de suite à voyant la mascotte à l’oiseau bleu de twitter dont Stromae dépeint les effets cannibalistiques dans Carmen. La Marionnette est bleue, conique, elle bouge et présente une pièce dite « Excellence » qui invite les hommes à « vivre ensemble », comme la bouche, les oreilles, le nez, les yeux, les cheveux cohabitent. La bouche parle, en elle la dent et la langue qui se chamaillent sempiternellement…mais cohabitent pour l’équilibre de l’homme. Les hommes selon leur diversités devraient apprendre à rompre avec la méfiance, faire la paix pour l’équilibre du monde. La puissance de ce message a séduit le Jury. La Côte d’Ivoire à l’OR.

Dans l’arrière cours: Une séance d’entrainement…

 

 


Lost in #Abidjan2017 : les bénévoles face à la désorganisation

«La plus belle femme cache toujours un petit défaut ». La qualité de la cérémonie d’ouverture n’a pas effacé tous les impairs de l’organisation des VIIIe jeux de la francophonie qui se tiennent à Abidjan depuis le 21 juillet 2017.

Pour la réussite de cet événement cher à la Côte d’Ivoire, les organisateurs, notamment le Ministre en charge de la jeunesse SIDI TOURE et le Gouverneur-Ministre en charge des 8e jeux BEUGRE Mambé ont sollicité le soutien et l’implication de la jeunesse locale. 3000 bénévoles ont été recrutés pour l’occasion.

Repartis en plusieurs commissions sur les 11 sites des jeux, les jeunes ivoiriens impliqués dans l’organisation se plaignent. Après quatre (4) jours de Jeux, la direction peine à leur rendre la vie facile.

Ils rencontrent de nombreuses difficultés. Ce qui donne à certains le sentiment d’être utilisés comment des instruments.

  • Une communication floue sur leurs émoluments

« C’est avec du cœur, que nous nous sommes engagés. Nous prenons sur nous d’effectuer chaque matin le déplacement vers les sites d’affectation, mais à la fin, en dehors des attestations promises recevrons-nous une indemnité ? » S’interroge M.Z.Laurent, un jeune homme venu Kouibly. L’interrogation de ce bénévole met en lumière le déficit d’information sur leur statut. Une fiche d’engagement a été proposée à la signature de quelques volontaires. Elle stipule que l’action du bénévole est gratuite et qu’il ne devrait en aucun cas s’attendre à une quelconque rémunération. Certes, mais une rumeur circulait disant qu’ils recevraient à la fin la somme de 10.000 FCFA multipliée par le nombre de jours des Jeux. Puis, à la dernière réunion des bénévoles, les organisateurs ont laissé entendre que l’indemnité des bénévoles serait calculée sur la base de 7500FCFA et en fonction du nombre de jour de services.

  • Un accès pénible aux sites par manque d’accréditations

Selon M. Konan, responsable de la commission danse, au Palais de la culture, « Les bénévoles n’ont pas reçu de badge ou d’accréditations, parce que certaines personnes n’ont pas fait leur travail. Pourtant les fond ont été mis à disposition. Il en est de même pour les T-shirt ». Cette situation est préjudiciable aux braves jeunes à qui on ne cesse de scander que « c’est le pays qui vous appelle au devoir ». Sur certains sites, les trois premiers jours des Jeux, les bénévoles ont été refoulés par les forces de l’ordre ne disposant d’aucun moyens pour les identifier. La veille du vendredi 21, Jour de vernissage, l’un des responsables des commissions en présence sur le site demandait à ses bénévoles d’arriver avant l’arrivée de la Première Dame Mme Dominique OUATTARA, sinon ils ne pourraient en aucun cas avoir accès à l’espace. Le samedi de l’ouverture, les organisateurs ont préféré habiller tous ceux qu’ils avaient déplacés pour remplir le stade, que d’accorder une attention aux bénévoles qui attendaient déboussolés sur les différents sites. Ce 24 juillet, nous avons constaté la distribution de quelques badges à Treichville. Mais sur les deux sites du Plateau, tout comme au Canal du Bois, et à l’Hôtel Ivoire, il n’en était rien.

Des Bénévoles en bigarré sur le site de l’IFCI (Ph.ABC)
  • Transports, nourritures, des services qui laissent à désirer

Les responsables de la commission en charge du transport ont bien fait leur travail. Malheureusement, ils n’ont pas tenu compte des réalités d’Abidjan ainsi que de la disparité des sites des jeux. Les bénévoles doivent être aux points de départ d’Abobo et de Yopougon avant 6h du matin. Abobo reste Abobo. Yopougon aussi. Les questions de sécurité de ces jeunes aux statuts précaires semblent avoir été oubliées. Un autre aspect que nous soulèvent des volontaires du site de la Bibliothèque Nationale et quelques uns du Palais de la Culture interpelle : «il nous faut aller aux villages des Jeux à Marcory pour emprunter les Bus qui doivent nous ramener dans nos communes de résidence.» «Ici au palais, les Bus arrêtent de circuler à 22h pourtant nous avons des compétitions qui finissent à 23h00, comment les jeunes peuvent-ils retourner chez eux ?» questionne un autre responsable de commission au village des partenaires à Treichville.

Quantité d’un repas servit à 16h à des Bnévoles (Ph.ABC)

Pour la nourriture, nous avons assisté à des spectacles choquants sur le site de l’Institut Français. « La nourriture arrive toujours en retard. Entre 14h et 17h. Le samedi 22, nous avons partagé 2 repas pour 5 personnes, le dimanche on nous a remis 1 repas pour deux, ce lundi, chacun à reçu un repas, mais pour quelle quantité ? » Nous confie Mlle DIE, une bénévole présente sur au Palais. Sur le site du Canal au Bois, à coté du carrefour Solibra, personne ne reçoit de nourriture. « C’est magie-magie » selon les mots de M.Ouattara, un enseignant venu d’Assuéfry, travailler bénévolement au succès des jeux. Un autre volontaire nous confie « qu’un seul repas est servi au lieu de trois comme promis. »

  • L’appel aux organisateurs

Trop de sous ont été investis dans la publicité au détriment du confort de ceux qui, au quotidien, répondent à l’appel du Président de la République et contribuent aux succès de l’évènement. M. N’DA Simon, un professeur qui a effectué le déplacement depuis Bouaké et qui s’est démobilisé face au manque d’information de la part des responsable des commissions au début des jeux nous confie : « Je voulais participer à ces jeux. J’étais enthousiaste en venant à Abidjan. Mais je laisse ma place aux jeunes. La jeunesse ne doit pas être un simple outil. Nous avons répondu à leur appel. Pour le pays. Mais si nous ne mangeons pas, si nous n’avons pas le minimum de commodité, il n’est pas évident que nous gardions de bons souvenirs de notre engagement pour la réussite de ces jeux


Du coté de la Bibliothèque nationale, l’art en mouvement

Artistes, sculpteurs, photographes, nouvellistes. Ils exposent leurs créations dans les salles du Site de la Bibliothèque nationale. Dans ces grandes salles silencieuses, les photos, sculptures, gravures, peintures s’expriment, expliquent, dénoncent, suggèrent. Nous y a avons rencontré Hamidou Tchiombiano Adamou du Niger. Sa toile l’ « IMMIGRATION» sensibilise. Selon l’artiste, son « pays est malheureusement une porte de sortie, pour ses jeunes qui espèrent trouver l’El dorado outre mer. » Fuite de mains habiles, fuite clandestine qui exigent d’affronter les diables du désert, de la mer et de l’enfer, pour souvent échouer soit dans les fonds marins, soit dans des camps d’immigrés. Son message est le suivant: « les jeunes doivent savoirs que le paradis est partout.» Trêves de mots, place à l’oeuvre et au message de son auteur.

Toile IMIGRATION de H.A.Tchiombiano, Niger, Taille 143 cm/103 cm (Ph.ABC)

A coté, de l’oeuvre du peintre ouest Africain, se dresse celles du Centraficain, Léonce Slim NZABBA GOY-NA la première est surréaliste. Elle décrit toutes les scènes du DEMENAGEMENT tandis que la deuxième invite à la modération par DÉCOLONISATION DE PASSION. Des toiles faites de Peinture sur Huile. laissons les images parler:

Tableau 1: DEMENAGEMENT. Le bric et le broc sortent d’une porte vers une autre. Entre les deux toitures, les roues tournent sous un ciel clément.

Toile DEMENAGEMENT, peinture à huile sur toile, ZNABBA GOY-NA, RCA, 150cm/100cm

Tableau 2: DECOLONISATION DE PASSION. Le ciel peut être un exutoire. L’homme doit se libérer des passions inutiles. Celles qui l’empêchent de voir la verdure du monde.

Toile DECOLONISATION E PASSION, peinture à huile sur toile, ZNABBA GOY-NA, RCA, 120cm/100cm

Les artistes continuent de faire leur show à la Bibliothèque nationale. Atelier dédier de peinture, de sculpture métallique et d’écriture, conférences. Des visiteurs avisés en ont fait leur lieux de loisirs. Au plaisirs des sens, les œuvres vous attendent.


Faiseurs de sourire : A Théo, portraitiste aux #VIIIesJeux

Entre un trait, une réponse et un regard rapide sur la personne en face, A. Théo, comme il signe, sculpte sur des feuilles rame, format A4, des portraits.

Portraitiste, caricaturiste, installé dans le pavillon des partenaires à Treichville, ce monsieur assis sur un tabouret d’animateur télé, donne l’impression d’être dans une zone industrielle d’Abidjan au moment de la paye. Devant lui une file d’hommes, de femmes, de jeunes, de visiteurs… Chacun d’eux garder un souvenir de son savoir-faire. Il dessine, trace, hachure, noircit, assombrit.

Son stylo ne part jamais dans un sens quelconque. Tout semble naturellement programmé. A la fin, des visages naissent. Comme une photo. Apprécions l »artiste et ses œuvres…

Une bénévole face à l’artiste, (Ph.ABC)
Des visiteurs présentant leur portrait et posant avec l’artiste (Ph.ABC)

Durant la période des eux, l’artiste promet de faire de son mieux pour satisfaire tous ceux qui le solliciterait.

Pour le joindre: A.THEO : arthe2017@gmail.com / 87501978 – 03331816